AGIRC / ARRCO, 3e ROUND !

Publié le 13 Avril 2015

Extrait de la Lettre 646 de l'annuaire sécu :

Troisième séance de négociation pour sauver les retraites complémentaires.


Le 10 avril 2015, la troisième réunion de négociation sur les retraites complémentaires a été l'occasion pour les partenaires sociaux, gestionnaires de l'Arrco et de l'Agirc de dresser l'éventail des solutions pour redresser les finances des deux régimes.

Une étude effectuée par les services de l'Agirc et de l'Arrco, montre que le déficit cumulé n'atteindrait pas, en 2020, 7 milliards comme annoncé en début de négociation, mais plutôt 5 à 6 milliards. (OUF, ON EST SAUVES ????, enfin presque !!!!!)
La réduction résulterait de la hausse de la masse salariale et des bons rendements des placements financiers. De plus, seuls 1 à 2 milliards sont structurels, le reste est lié à l'absence de croissance et à la crise.
Certains syndicats pensent qu’il n'y a qu'à attendre un retour de la croissance et la plupart des problèmes des régimes se régleront d'eux-mêmes, d'autant que les réserves mutualisées de l'Agirc et de l'Arrco permettent de servir les pensions jusqu'en 2024.

Mais à trop attendre, les mesures à prendre seront plus douloureuses.
D'où l'idée des partenaires sociaux d'agir quand même, mais en se donnant davantage de temps pour réfléchir aux bonnes solutions à adopter.
En attendant, malgré des propositions réajustées du patronat pour renflouer les caisses de l'Agirc-Arrco, la réunion du 10 avril n'a pas permis une plus grande avancée.
L'idée du patronat de la mise en place d'un abattement dégressif pour inciter les cadres et non cadres à travailler (et donc cotiser) plus longtemps fait petit à petit son chemin.
Cette décote temporaire ne s'appliquerait plus entre 62 et 67 ans, mais plutôt entre 62 et 65 ans. Elle serait mise en place non pas en 2017 mais en 2019 pour ne pas pénaliser les seniors éligibles au dispositif de retraite anticipée pour " carrière longue ".
Enfin, les affiliés modestes, exonérés de CSG, ne seraient pas soumis à l'abattement dégressif et pourraient donc partir à la retraite à 62 ans avec une pension complémentaire à taux plein.
En dépit de l'opposition du patronat, une hausse des cotisations semble être la solution la plus plausible, mais de plus en plus de voix militent en faveur d'une baisse des rendements.
Déjà instaurée en 2013, 2014 et 2015, la désindexation des pensions complémentaires pourrait se poursuivre en 2016, 2017 et 2018.
Prochaine réunion le 27 mai, le Medef devant proposer un nouveau document de travail le 22 mai.
D'ici là, les partenaires sociaux se réuniront lors de "bilatérales beaucoup plus conséquentes", a précisé FO.

L'objectif reste de signer un accord final le 22 juin 2015.

 

 

A bientôt sur de nouvelles pages............................
 

Rédigé par ufr-pse-cftc

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